Le châtaignier marcescent
Au bout,
D'une nuit déprimante où l'espoir s'éteignait
Je vis un châtaignier aux feuilles marcescentes
Cette fresque vivante, à mes yeux, présentait
Le décor familier de ma vie, de ses pentes
Car l'arbre conservait chaque feuille fanée
Comme moi mes carnets, mes idées surannées
_ Pourquoi nous entêter, demandais-je à l'ami,
nos feuilles sont jaunies, rien ne nous est promis...
Il ne répondit rien et je rentrai chez moi
Mais quand le printemps vint au bout de quelques mois
Je revins à l'endroit où nous nous étions vus
Quel fut donc mon émoi de le voir aussi dru !
Ses fletrissures lui avaient servi d'engrais
Et voilà qu'aujourd'hui, rien chez lui ne maugrée
Je comprends maintenant que mes vers marcescents
Serviront d'encre au grand Poème arborescent
Où sur nos espoirs morts poussera l'Espoir neuf
Du cauchemar qui dort et du rêve non veuf
De nous.
D'une nuit déprimante où l'espoir s'éteignait
Je vis un châtaignier aux feuilles marcescentes
Cette fresque vivante, à mes yeux, présentait
Le décor familier de ma vie, de ses pentes
Car l'arbre conservait chaque feuille fanée
Comme moi mes carnets, mes idées surannées
_ Pourquoi nous entêter, demandais-je à l'ami,
nos feuilles sont jaunies, rien ne nous est promis...
Il ne répondit rien et je rentrai chez moi
Mais quand le printemps vint au bout de quelques mois
Je revins à l'endroit où nous nous étions vus
Quel fut donc mon émoi de le voir aussi dru !
Ses fletrissures lui avaient servi d'engrais
Et voilà qu'aujourd'hui, rien chez lui ne maugrée
Je comprends maintenant que mes vers marcescents
Serviront d'encre au grand Poème arborescent
Où sur nos espoirs morts poussera l'Espoir neuf
Du cauchemar qui dort et du rêve non veuf
De nous.
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